L’ANR finance les projets Menihr et Careme!

23 juillet 2021 par Julien Schmitt
22/07/2021: Coup double pour l'UMR, ce sont deux projets, tous les deux soutenus par Helena Kaper pour le laboratoire, qui ont été financés par l'ANR.

Le premier projet, MENIHR, est porté par Franck Tessier (ISCR Rennes, UMR 6226) et implique, outre Helena Kaper pour le LSFC, Benoît Coasne (LiPhy à Grenoble, UMR 5588). Il s’intitule « Transition MEtal NItrides and carbides synthesis from metallic clusters: applications to HeteRogeneous catalysis ».

Le second projet, CAREME, « CAtalysis with REcycled MEtals from waste to wealth », a pour leader Damien Bourgeois (ICSM, Marcoule, UMR 5257) et a pour partenaires Solène Touzé (BRGM), Mickaël Brémaud (Eurecat), Etienne Airiau (Activation), Jean-Luc Rousset (IRCELYON, Lyon, UMR 5256), Frédéric Bihel (LIT Strasbourg, UMR 7200) et Helena Kaper pour le laboratoire.

Voici les descriptifs des deux projets:

MENIHR est un projet ambitieux qui a pour objectif de proposer un accès innovant aux nitrures et carbures de molybdène, en partant de composés à clusters métalliques, pour des applications en catalyse hétérogène, et notamment dans la réaction de water-gas shift, pour remplacer les métaux nobles d’abondance critique. Cette réaction trouve sa place dans les piles à combustibles basse température pour les véhicules. Elle permet de transformer le monoxyde de carbone toxique pour la membrane de la pile en CO2 non toxique. L’utilisation de tels précurseurs permet l’obtention de carbures et nitrures nanostructurés, conduisant à des surfaces spécifiques plus importantes et vers de meilleures propriétés catalytiques. Une attention particulière sera accordée au choix du matériau support jouant un rôle important en catalyse. Un lien sera établi entre les performances catalytiques des différents carbures/nitrures de molybdène et leurs propriétés structurales par modélisation.

CAREME: Les déchets électroniques apparaissent comme une alternative séduisante aux minerais naturels pour l’approvisionnement en métaux précieux des économies occidentales. Néanmoins leur exploitation reste limitée, principalement pour des raisons d’échelle, dues à la forte variabilité de la matière première. En parallèle, la demande en métaux précieux pour des applications en chimie augmente, en raison de leur performance en catalyse, homogène et hétérogène. Nous proposons dans ce projet d’étudier des cycles efficaces de production de catalyseurs, directement à partir de déchets électroniques, sans passer par la phase d’affinage des métaux. Ce développement nécessite la maitrise des autres éléments contenus dans les déchets (métaux, organiques…), qui peuvent avoir un impact négatif (ou positif !) sur les propriétés d’usage des catalyseurs préparés. L’objectif est d’aboutir à une validation en environnement représentatif (TRL 5), base possible pour de futurs développements industriels.

Félicitations à Helena et ses partenaires!

 

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